Paris, marché locatif : tension persistante, hausse contenue
À Paris, la rentrée 2025 confirme un marché locatif toujours très tendu, malgré une progression des loyers devenue plus modérée qu’en 2023. Dernière photographie disponible : en septembre 2025, le loyer moyen « offert » s’établit autour de 32 €/m² (fourchette typique 25–42 €/m² selon quartier et type de bien). Sur un an, la hausse à Paris s’est tassée à ≈ +2 %, bien en‑deçà du rythme observé l’an dernier à la même période. Concrètement, un 2‑pièces de 50 m² se négocie fréquemment entre 1 600 et 2 100 € hors charges selon l’adresse, l’état et l’équipement.
La tension de la demande reste, elle, au plus haut : à la rentrée, les studios et petits T2 ont fait l’objet d’une avalanche de candidatures. Dans les 200 annonces les plus sollicitées à Paris, un logement recevait en moyenne 743 demandes en quelques jours, parfois plus de 1 000 pour de très petites surfaces à loyer « accessible ». En périphérie immédiate (petite couronne), la pression demeure forte, quoique un cran en dessous.
Côté indices, l’IRL (indice de référence des loyers) progresse de +1,04 % au 2ᵉ trimestre 2025 (146,68), ce qui encadre la revalorisation annuelle des baux en cours. Par ailleurs, l’encadrement des loyers continue de s’appliquer à Paris : le loyer de référence majoré constitue le plafond à respecter (carte officielle par adresse et type de bien). Les contrôles sont renforcés et, malgré une efficacité globalement attestée, des dépassements persistent dans une part non négligeable des offres.
Deux autres moteurs structurent le marché :
- La sortie progressive des passoires thermiques : depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G au DPE sont interdits à la location (nouveau bail, renouvellement ou reconduction). Résultat : une partie de l’offre disparaît ou se renchérit après travaux, tandis que les biens performants tirent les loyers vers le haut.
- Des signaux d’offre durablement insuffisante : les portails notent une « rentrée sous forte tension » (offre au plancher, demande élevée), même si la hausse des loyers est moins rapide qu’en 2023. À moyen terme, la petite couronne (Boulogne, Levallois, Issy, Vincennes, Montreuil…) offre des alternatives crédibles, mais la concurrence y est désormais comparable.
Un an de perspective
Les données consolidées 2024 montraient déjà la dynamique : +3,1 % de hausse des loyers à Paris en 2023 (au 1ᵉʳ janvier 2024 : 25,5 €/m² en moyenne tous baux confondus selon l’OLAP). En 2025, on observe une hausse toujours là mais plus contenue, en ligne avec l’IRL, sur fond de pénurie de petites surfaces et d’exigences accrues sur l’état, l’équipement et la performance énergétique.
Conseils opérationnels pour vos impatriés
1) Dossier prêt avant la première visite
Attestation employeur, pièce d’identité, RIB, d’autres documents en fonction du bien ciblé ; prévoir une garantie solide, dans la mesure du possible (plusieurs options existent, votre consultant vous guidera). La réactivité prime lorsque 20, 50 ou 100 candidats postulent sur le même bien.
2) Elargir le secteur de recherche
Pour un budget donné, un léger décentrement (lignes 1, 4, 9, RER A/B, axes du Grand Paris Express à venir) permet souvent de gagner en surface et en confort, à l’intérieur d’un budget maîtrisé — tout en restant compatible avec les temps de trajet. Les loyers offerts montrant une amplitude 25–42 €/m², l’arbitrage localisation/état/équipement fait la différence.
3) Vérifier l’encadrement et le DPE avant de s’engager
Comparer le loyer proposé au loyer de référence majoré (par adresse et typologie) et demander le DPE : un logement classé G ne peut plus être loué depuis 2025 ; en cas de dépassement de plafond, un signalement ou une renégociation sont possibles (la Ville de Paris a simplifié la démarche en 2025).
4) Anticiper la séquence « temporaire → définitif » si besoin
Pour les arrivées avec contrainte calendrier, une solution meublée de transition (quelques semaines) sécurise l’installation et permet d’attendre le bon bien au bon prix — utile en période de rentrée universitaire et de pics de demande. Les portails confirment une offre au plus bas en septembre.
Dans un marché où tout se joue en quelques heures, un dossier prêt, un ciblage lucide et le respect des règles (IRL, encadrement, DPE) font la différence pour vos impatriés. Chez Management Mobility Consulting, nous mettons cette vigilance de terrain au service de vos équipes RH pour transformer l’arrivée de vos talents en installation sereine.